Ses prises de parole dans la presse sont rares. Et ce d’autant plus lorsqu’il s’agit de parler de la MoonSwatch, la déclinaison biocéramique, quartz et entrée de gamme de la Speedmaster qui a fait le succès d’Omega. Pourtant, Nick Hayek, le CEO du groupe Swatch, a accepté de se prêter à cet exercice auprès de notre confrère suisse Blick. L’occasion d’en savoir plus sur la façon dont Swatch a géré le lancement de la montre et comment répondre aux actuels problèmes d’approvisionnement de MoonSwatch.
Un lancement géré de A à Z par le CEO de Swatch
Lors de cet entretien, il apparaît tout d’abord que c’est Nick Hayek, 67 ans, en personne qui a décidé de créer de toute pièce cette MoonSwatch et de gérer son lancement dans les moindres détails. « J’ai tout contrôlé du début à la fin du projet. […] Je voulais apporter une contribution créative. Vous savez, je suis réalisateur de cinéma de formation. Lorsque vous réalisez un film, vous devez tenir toutes les ficelles en main.
Il ne s’agit pas d’en savoir plus que les autres […]. Mais il doit motiver l’équipe pour obtenir le résultat qu’il souhaite. La motivation passe par l’envie, le plaisir et la prise de risque. Dans le cas de la MoonSwatch, le secret est que tout le monde a joué le jeu parce qu’ils étaient enthousiastes. Personne n’a pensé aux risques éventuels », précise-t-il à notre confrère.
Pas de pénurie de MoonSwatch… et pourtant…
Et concernant les problèmes de pénurie de MoonSwatch qui provoquent une hausse de son prix sur le marché gris, le patron du groupe Swatch se défend de l’organiser volontairement. « Il ne s’agit pas d’une édition limitée : la montre continue d’être produite en permanence. Mais la demande est si forte que des mois après le lancement, des centaines, voire des milliers de personnes attendent devant les magasins parce qu’elles veulent cette montre », ajoute-t-il tout d’abord.
Pourtant, cette stratégie semble bien servir les desseins du groupe Swatch, également propriétaire d’Omega. « La Moonwatch classique d’Omega profite également de ce boom — les jeunes connaissent désormais l’histoire de cette montre qui a marché sur la lune. Ses ventes ont augmenté de 50% ».
Pour rappel, selon un analyste repris par Bloomberg le 12 juillet dernier, ce sont déjà plus de 150 000 MoonSwatch qui auraient été écoulées depuis sa sortie fin mars. Son prix de vente est de 250 € contre plusieurs centaines, voire plusieurs milliers d’€ sur le marché gris. La Moonwatch d’Omega est quant à elle facturée plus de 6 000 €.
Schustermann
31 août 2022 à 11 h 03 minJ’ai travaillé de longue année dans la distribution de marque horlogère et peut dire que l’organisation de marché Gris est coutumière du fait dans les grandes marques horlogère, c’est la meilleure communication au meilleur prix et de plus cela crée la demande, nous en avons un très belle exemplaire avec la concurrence D’Oméga cela dure depuis plus de quarante ans et maintenant ils n’ont plus de disponibilité magasin il fabrique sur commande……