Mr Montre Actualités des montres Les groupes Swatch, LVMH et Richemont à l’épreuve du premier semestre 2025

Les groupes Swatch, LVMH et Richemont à l’épreuve du premier semestre 2025

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L’horlogerie suisse connaît un début d’année plutôt morose. En effet, les deux plus grands groupes du secteur, Swatch Group et Richemont, ont publié des résultats contrastés pour le premier semestre 2025. Le constat est le même pour LVMH. Entre ralentissement en Asie, incertitudes économiques et pressions concurrentielles, les aiguilles ne tournent plus tout à fait dans le bon sens. Mais tous ne subissent pas la situation de la même manière. Décryptage.

Swatch Group : des ventes sous pression, surtout en Chine

Un bénéfice net de 17 millions de francs suisses pour la période allant de janvier à juin, contre 147 millions de francs à la même période en 2024. (Boursorama)

Du côté de Swatch Group, le premier semestre a été difficile. Le groupe a vu ses bénéfices fondre comme neige au soleil, plombés par une forte baisse de la demande sur son marché asiatique, en particulier en Chine. Ce pays, qui représente une part essentielle de ses revenus, est en net recul, ce qui a lourdement pesé sur l’ensemble des performances.

Des ventes en recul, des marges réduites, un résultat net au plus bas : Swatch a encaissé le coup, mais ne baisse pas les bras pour autant. Le groupe a choisi de ne pas réduire ses capacités de production et de ne pas recourir au chômage partiel, contrairement à d’autres marques horlogères suisses. Un pari assumé sur une reprise à moyen terme.

Autre source de pression : la force du franc suisse qui rend les créations du groupe plus chères à l’exportation. Et ce n’est pas le seul défi. En interne, la gouvernance familiale de l’entreprise est également remise en question, des voix s’élevant pour plus de transparence et de modernisation.

Richemont : les bijoux en hausse, l’horlogerie en baisse

Richemont, maison mère de Cartier, Jaeger-LeCoultre ou encore IWC, s’en sort un peu mieux. Si son activité horlogère a enregistré une baisse des ventes de l’ordre de 7 %, cette contre-performance a été largement compensée par le dynamisme de la joaillerie, qui continue d’attirer une clientèle fortunée, notamment en Europe, au Moyen-Orient et sur le continent américain.

Là où Swatch se concentre essentiellement sur les montres, Richemont bénéficie de la diversification de ses activités, ce qui lui permet de mieux faire face en cas de baisse dans l’un des secteurs. Ses maisons de joaillerie tirent clairement leur épingle du jeu, et le groupe conserve une trésorerie solide.

Cependant tout n’est pas rose. Encore une fois, le marché asiatique se montre désormais plus prudent. Au Japon, une baisse sensible a été enregistrée. Face à cette situation, Richemont adopte une approche plus mesurée, en évitant notamment les hausses de prix agressives, dans un contexte où les consommateurs se montrent plus sélectifs.

LVMH : un repli limité pour l’horlogerie

LVMH a quant à lui enregistré des résultats en baisse pour le premier semestre 2025, avec une diminution des ventes et du bénéfice net (journalduluxe).

Le chiffre d’affaires du groupe s’élève à 39,81 milliards d’euros, ce qui représente une baisse de 4 % par rapport au premier semestre 2024. Le résultat opérationnel courant a également diminué de 15 %, pour atteindre 9,01 milliards d’euros, et le résultat net a chuté de 22 % à 5,69 milliards d’euros. Le groupe a attribué ces résultats à un contexte mondial difficile et aux « tensions commerciales pesant sur les marchés clés américain et chinois ».

Concernant spécifiquement le secteur des montres et de la joaillerie, les ventes ont atteint 5,09 milliards d’euros sur le premier semestre 2025, en repli de « seulement » 1 %. Ce chiffre est le résultat des ventes du premier trimestre (2,48 milliards d’euros) et du deuxième trimestre (2,61 milliards d’euros). Par ailleurs, le groupe a réorganisé sa division Montres en la confiant à Jean-Christophe Babin.

Pour rappel, LVMH possède des marques horlogères comme BVLGARI, Hublot, Tag Heuer, Gérald Genta ou encore Zenith.

Un secteur sous tension mais pas en crise

Au-delà des performances chiffrées, les publications semestrielles révèlent un secteur en mutation. L’Asie, longtemps considérée comme une source inépuisable de croissance, semble se lasser quelque peu. L’impact est particulièrement visible chez les horlogers suisses qui ont fortement misé sur cette région du monde.

Autre phénomène marquant : la hausse du coût de la main-d’œuvre. De nombreuses manufactures helvétiques envisagent aujourd’hui de réduire temporairement leurs effectifs ou leur activité, alors que les aides publiques touchent à leur fin. Les tensions sociales, bien que discrètes, commencent à pointer le bout de leur nez.

Pour autant, il serait prématuré de parler de crise. Les fondamentaux restent solides et certains marchés continuent de progresser. L’Amérique du Nord et l’Europe affichent même de belles performances pour certains acteurs, preuve que la demande reste bien présente, mais plus sélective.

En conclusion, ce premier semestre 2025 prouve que les grands noms de l’horlogerie suisse ne sont pas invincibles. Dans un contexte plus incertain, ceux qui parviendront à diversifier leurs marchés, à maîtriser leurs coûts sans sacrifier leur image, et à conserver un lien fort avec leurs clientèles fidèles devraient sortir renforcés de cette période.

Sources : Boursorama, Watchpro 

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