C’est une actualité qui vient secouer le marché des montres accessibles : le groupe Timex a annoncé l’acquisition d’une participation majoritaire dans Daniel Wellington (DW), la marque suédoise qui a dominé l’horlogerie « Scandi-style » minimaliste et accessible depuis sa fondation en 2011 par Filip Tysander.
« Fast fashion » : fin de partie pour Daniel Wellington ?
L’opération marque un tournant pour Daniel Wellington après 14 ans d’indépendance, et place l’un des pionniers des montres à quartz « mode » sous l’égide d’un groupe horloger historique et diversifié. Daniel Wellington, connue pour ses boîtiers fins à quartz et ses bracelets interchangeables, a connu une ascension fulgurante grâce à une stratégie de marketing agressive sur les réseaux sociaux au milieu des années 2010. L’entreprise aurait atteint un pic de vente d’environ un million de montres par an en 2014, avec un chiffre d’affaires estimé à 228 millions de dollars.
Cependant, comme d’autres marques du segment « fast-fashion » horloger, Daniel Wellington a dû faire face à un déclin de la demande au cours de la dernière décennie, en partie sous la pression croissante des montres connectées et de la concurrence féroce dans le domaine du quartz bon marché. Le rachat intervient d’ailleurs à un moment où le secteur des montres de mode subit de fortes turbulences.

Timex met la main au portefeuille
Malgré le changement de propriétaire, Daniel Wellington continuera d’opérer de manière indépendante depuis son siège de Stockholm. L’objectif est clair : tirer parti de l’infrastructure globale, de la capacité d’innovation et des plateformes de distribution du groupe Timex pour relancer la marque, la rendre plus pertinente et accélérer son expansion mondiale, notamment auprès des nouvelles générations de consommateurs.
Filip Tysander, fondateur de Daniel Wellington, a exprimé sa confiance dans cette alliance, affirmant que s’associer au groupe Timex, une entreprise synonyme d’artisanat et d’innovation depuis plus d’un siècle, est la bonne étape pour libérer le potentiel futur de la marque. Tobias Reiss-Schmidt, PDG du groupe Timex, a de son côté souligné l’histoire authentique et l’énorme potentiel mondial de Daniel Wellington, assurant que son expérience prouve que de grandes choses se produisent lorsqu’une marque forte, axée sur le design, rencontre l’envergure d’une plateforme mondiale.
Origine des États-Unis, le groupe Timex possède un portefeuille diversifié de marques allant du segment fashion au haut de gamme accessible. Parmi les plus connues, on retrouve l’italienne Ferragamo, la licence Versace pour les montres de luxe, ainsi que d’autres marques clés comme Guess et Nautica dans le domaine de la mode. L’acquisition de Daniel Wellington lui permet de renforcer sa présence dans le segment des montres lifestyle minimalistes, tout en lui donnant les moyens d’insuffler de nouvelles dynamiques commerciales à DW.
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