Crée au milieu du XIXe siècle, la marque Suisse a aujourd’hui bien évolué. Mais que distingue Omega des autres marques de montres et comment s’y retrouver dans les époques ?
Pourquoi acheter une Omega Vintage ?
Il devient facile aujourd’hui de s’offrir la montre de ses rêves, via internet le choix est immense mais les besoins et les aspirations des amateurs d’horlogerie sont bien distincts. De nombreux facteurs interviennent dans le choix d’une montre Omega.
Des designs indémodables.
Omega a souvent fait le choix d’un style sobre et intemporel. De nombreuses montres dites « classiques » sont dotées d’une grande variété de cadrans, d’index et d’aiguilles de grande qualité. Le boitier et l’aspect général d’une montre Omega classique des années 50 est similaire à certaines Zenith Elite ou Jaeger Lecoultre Master Control d’aujourd’hui.
Montre manuelle des années 60 (environ 300 euros)
Montre automatique co-axiale moderne (environ 3000 euros neuf)
Des montres aux rapports qualité-prix imbattable
Omega est moins coté sur le marché des montres de collection que nombre d’autres marques pour bien des raisons. On peut noter dans un premier temps la grande quantité de montres produites ce qui naturellement offre un choix beaucoup plus vaste à l’amateur de montres et a pour effet de faire chuter les prix. De plus, elle n’a pas la même image que Rolex. La comparaison avec Rolex est intéressante, les deux marques s’affrontent sur des marchés similaires comme les montres sport et c’est encore le cas aujourd’hui. Prenons comme exemple deux montre, une Oméga, une Rolex, même époque, toutes les deux équipées d’une date, en acier, trois aiguilles.
Rolex Oysterdate 1953 équipée du calibre 740 peu précis (prix de vente autour de 1300 euros)
Omega Seamaster de 1954, elle aussi équipée d’une date mais en version automatique bumper (calibre 355), meilleur mouvement plus élaboré que celui de Rolex (prix de vente autour de 500 euros).
Dans cet exemple on voit qu’Omega bat Rolex à plat de couture en rapport qualité-prix. Les premières Rolex Submariner ont un bracelet en acier creux ce qui provoque de l’usure irréversible en condition normale et des boucles fabriquées non pas à partir d’acier usiné dans la masse mais de plaques d’acier pliées ce qui est moins cher à produire. Des marques comme Heuer ou Tudor ont aussi vu leurs prix s’envoler. Ces montres ont bien des avantages, certains modèles ont marqué les esprits, notamment dans les courses automobiles au poignet de pilotes de renom. Pour autant le prix ne se justifie pas par la qualité. Cela peut cependant être un bon investissement pour ceux qui recherchent dans leur achat un bien qui pourra prendre de la valeur après quelques années.
Chez Omega, vous aurez bien souvent une qualité supérieure aux marques précédemment citées pour un prix largement inférieur. Certains détails importants ne sont visibles qu’aux yeux de l’horloger. Les pignons, pivots et axes de roue sont usinés à partir des meilleurs aciers, parfaitement polis, avec un niveau de dureté inégalable. On ne peut qu’être impressionnés à la vue de ces mécanismes qui ont tourné pendant 70 ans et n’ont aucune trace d’usure ou de rayure. On peut observer un pivot de roue au microscope sans apercevoir le moindre défaut. Ces montres étaient juste faites pour durer. Il est d’ailleurs très fréquent de voir des horlogers artisans avec une Omega vintage au poignet.
Calibre chronographe Omega mis à nu
Pour le prix, si vous êtes à la recherche d’une montre 3 aiguilles simple, automatique ou manuelle, vous pouvez en trouver en bon état pour moins de 500 euros, pas mal pour une montre que vous pourrez garder à vie et léguer à votre descendance !
Des pièces détachées relativement faciles à trouver à un prix raisonnable
Dans cet exemple, on séparera deux types de pièces bien distinctes, les pièces du mouvement (roues, pignons…) et les pièces d’habillage (cadrans, aiguilles…)
- Pour les pièces de mouvement, les montres Omega sont équipées de mouvements maison finition cuivrée. Les pièces sont en général assez simples et peu chères à trouver comparé à d’autres marques produisant leurs propres mouvements à la même époque.
- Pour les pièces d’habillage, une grande variété de couronnes, cadrans et aiguilles sont disponibles sur internet. De nombreux horlogers ont des stocks et offrent des solutions en cas de casse. Les joints de fond et verres ont des formes standardisées, cependant, la plupart des verres plastique sont sérigraphiés, on peut apercevoir un petit signe () au milieu du verre à la loupe. Si votre verre sérigraphié est rayé, préférez un polissage du verre à un changement définitif.
Un exemple de montre avec cadran retravaillé aux lignes qui dépassent des index. Pour les collectionneurs, veillez à vérifier l’origine des pièces détachées à l’achat.
Quelle époque choisir ?
Avant de choisir l’époque de votre montre, réfléchissez bien à l’usage de votre future Omega. Vos choix varieront en fonction de plusieurs critères : Est-ce une montre que vous souhaitez exposer en vitrine, que vous souhaitez porter occasionnellement ou tous les jours ?
Les montres de poche font parties de l’histoire et de l’identité d’Omega, la qualité est excellente à tous points de vue. Bien révisée, elle pourra même faire office d’horloge de chevet.
Montre de poche début de siècle en or 18 carats (environ 1000 euros)
Les montres produites avant 1938 ne sont pas dotées d’antichocs (système protégeant le balancier en cas de choc). Il faudra bien vérifier la référence du mouvement dans tous les cas si vous souhaitez avoir une montre équipée d’antichocs, cela ne sera en rien un obstacle, vous pourrez en porter une, cependant vous devrez éviter à tout prix de la laisser tomber ce qui multiplierait les chances de casser chatons ou axe de balancier. Le choix est vaste pour les montres d’avant-guerre allant de montres avec cadrans émaillés avec des boîtiers ronds ou de forme coussin dans les années 20. Cependant tous les boitiers ne sont pas originaux, il peut parfois s’avérer que le boîtier de la montre provienne en réalité d’une adaptation de montre de poche, particulièrement pour les montres venant du marché de l’occasion américain.
Omega t17 de 1930, cadran retravaillé donc non-original (environ 1000 euros)
Les montres des années 40 sont une période très intéressante. Les mouvements sont d’une fiabilité et d’une robustesse à toute épreuve, le 30t2 en est un exemple flagrant et c’est probablement le calibre que je recommande le plus, c’est un mouvement manuel ce qui permet de gagner de l’espace en épaisseur de boitier et en fiabilité. Ce calibre a été fabriqué bien avant l’invention de l’obsolescence programmée et peut résister à tous les dégâts du temps. Le 27dl est une option très intéressante aussi pour les amateurs de complications.
Omega des années 40 avec cadran d’origine (environ 500 euros)
Mouvement manuel 30t2 avec petite seconde (plus fiable que le modèle avec seconde centrale)
Les années 50 sont marquées par une demande plus prononcée en montres automatiques avec la démocratisation du système « bumper » déjà présent dans les années 40. Dans un mouvement automatique moderne, le rotor tourne grâce au mouvement du poignet à 360 degrés pour remonter la montre. Dans ce système le rotor est limité dans sa course et choc les parois du mouvement. Si vous vous portez acquéreur d’une montre équipée du calibre 355 par exemple, vous sentirez les chocs produits par le bumper au premier mouvement de poignet. C’est une sensation appréciée par les amateurs de cette technologie ancienne.
Mouvement Bumper 354 – Omega constellation (entre 300 et 500 euros)
Les années 60 / 70 marquent un tournant pour la marque, l’arrêt de la production en 1963 des calibres 30, en 1968 des 320 et des 280 mais c’est aussi l’époque de la Speedmaster avec le mouvement original 321. Le prix de ces Speedmaster s’est envolé mais vous pourrez trouver des Seamaster équipées des mêmes mouvements pour moins de 3000 euros. De manière générale, la fin des années 60 est une période pivot dans l’histoire horlogère marquée par la concurrence des montres japonaises et une baisse de qualité généralisée. Des mouvements au design très « curieux » ont été mis sur le marché comme l’Omega 980 (Lémania 2980), dans les années 70 les montres électroniques puis quartz prennent le pas sur la bonne vieille horlogerie mécanique, des métaux beaucoup plus tendres que l’acier sont utilisés pour réduire les coûts.
Omega Seamaster 321 (environ 3000 euros)
Si vous avez lu le précédant chapitre vous comprendrez pourquoi vous devez éviter les montres Omega des années 80, à moins que vous soyez un grand amateur de quartz. Pour l’horlogerie mécanique les Speedmaster passent très souvent au Lémania 5100. Je sais à quelle point ce mouvement est populaire pour certains amateurs de montres vintage, il est devenu extrêmement côté sur le marché de l’occasion mais c’est probablement un des pires mouvement chronographe jamais fabriqué par une manufacture Suisse (certaines pièces sont faites en plastique, mauvais système automatique…), de plus les pièces détachées sont hors de prix.
Omega Seamaster quartz (peut être négociée moins de 100 euros sur Ebay)
Un choix de cœur ou un choix pragmatique ?
Acheter une montre mécanique est plutôt un choix de cœur, quelqu’un de pragmatique et de peu passionné par les montres préférera une montre quartz plus précise et moins cher à entretenir mais pour un amateur de montres vintage, il est sensé de choisir une montre à l’épreuve du temps au design indémodable à la portée de toutes les bourses.
Marcel
13 mars 2020 à 18 h 43 minArticle intéressant mais vous pourriez conseiller aux candidats acheteurs de ne se porter acquéreur que si la montre est révisée et garantie
Maxime
15 mars 2020 à 17 h 39 minEt où les trouver?
ouroboros
21 septembre 2022 à 17 h 26 minLe fait que la montre soit garantie et révisée ne change rien à l’affaire et n’est une garantie de RIEN DI TOUT !..
En effet, lors d’une révision, un cadran pourra être repeint … des aiguilles changées etc … et vôtre montre perdra immédiatement toute valeur pour un collectionneur.
Je me marre lorsque je vois une Omega de 1952 avec un cadran repeint et tellement blanc qu’il semble ne pas appartenir à la montre proposée …
Que ne lit-on pas comme ineptie sur tous ces sites internet !..
Benzeghiba
5 janvier 2023 à 21 h 50 minEtant neophite mais trés interessé,vos articles me nourrissent.c est en lisant les propos de tout le monde que des verités et des betises sont mises à jour.
Bien cordialement
Alexandre H.
8 janvier 2023 à 9 h 08 minMerci !