La prestigieuse marque horlogère suisse Omega et la maison Phillips se retrouvent impliquées dans une situation bien délicate, concernant la vente aux enchères d’une fausse montre au prix de 3 millions de dollars. Zoom sur cette affaire révélée il y a peu par le quotidien suisse Neue Zürcher Zeitung.
Une contrefaçon vendue pour plus de 3 millions de dollars
Tout commence en 2021, lorsqu’une Speedmaster CK2915-1 de 1957 est vendue aux enchères par la maison Phillips. Initialement évaluée entre 80 000 et 120 000 CHF lors d’une pré-enchères, elle a finalement atteint des plafonds avec un achat final à 3,115 millions de francs effectué par la marque Omega elle-même afin d’ajouter ce garde-temps à sa collection privée. Une somme plutôt colossale pour ce modèle qui n’a pas manqué d’attirer l’attention de certains spécialistes.
Au moment de la vente, la fameuse montre est annoncée comme appartenant au premier lot d’Omega Speedmaster vendu en 1957. Un garde-temps considéré par les collectionneurs comme une véritable pièce d’exception.
Des employés d’Omega poursuivis en justice
Omega a immédiatement réagi en collaborant étroitement avec les autorités compétentes afin d’identifier les responsables de cette fraude. Après enquête, il s’est avéré qu’il s’agissait en fait d’une contrefaçon si habilement fabriquée qu’elle a même réussi à tromper les experts de la Maison. Une imitation qualifiée de « montre Frankenstein », aussi bien peaufinée à l’extérieur qu’à l’intérieur, avec plusieurs pièces authentiques appartenant à d’autres tocantes Omega.
Les responsables de ce faux presque aussi vrai que nature ? Trois membres du personnel de la marque, dont un ancien responsable du musée Omega et de son département du patrimoine. C’est d’ailleurs lui qui aurait incité la Maison à acheter cette pièce pour l’intégrer dans sa collection.
Le trio aurait reconnu les faits lors de l’enquête menée en interne. La marque n’a pas souhaité donner de noms, mais son PDG a déclaré que cette fraude avait fortement porté préjudice au groupe horloger. Les coupables ont bien évidemment été licenciés et on ignore encore quelle peine ils encourent.
Omega n’a également pas manqué de mettre en garde les collectionneurs et amateurs de montres, les incitant à rester vigilants lors de l’achat de pièces rares sur le marché.
De son côté, Phillips a exprimé sa profonde déception face à cet incident. En tant que maison de vente aux enchères internationalement réputée, elle s’est engagée à assurer l’authenticité et la provenance des articles proposés dans ses salles de vente. La société a également promis de renforcer ses mesures de sécurité et de vérification afin de prévenir toute récurrence de tels problèmes à l’avenir.
Enfin, la vente aux enchères a évidemment été annulée et la fausse montre a été retirée du catalogue. Tous les clients qui avaient déjà placé des offres sur cet article ont été informés de la situation. Les mesures ont été prises pour leur fournir une assistance et les rembourser intégralement, le cas échéant.
Cet incident met en évidence les défis croissants auxquels l’industrie horlogère est confrontée en matière de contrefaçon. Les technologies de fabrication avancées et la sophistication des faussaires rendent en effet de plus en plus difficile la détection de ces faux. Les marques et les maisons de vente aux enchères doivent donc redoubler d’efforts pour protéger les consommateurs et préserver l’intégrité de l’industrie horlogère dans son ensemble.
Reto Weber
15 juin 2023 à 10 h 36 minSolche Subiekte entehren nicht nur sich selbst, sondern sämtliche ihrer Arbeitskollegen, die jeden Tag versuchen, das beste für ihre Firma und dessen Produkte zu leisten.