C’était il y a déjà près d’un an, fin mars 2022, que le groupe Swatch a créé la surprise en commercialisant sa MoonSwatch, une série de 11 montres à quartz en biocéramique issue d’un partenariat inédit entre Omega et Swatch, en exclusivité dans quelques unes des boutiques physiques Swatch. Et un an plus tard, alors qu’il est toujours difficile d’en trouver une sans passer par le marché gris, les langues commencent à se délier du côté de la direction du groupe Swatch… Cette pénurie est-elle organisée ou volontaire ?
La production de MoonSwatch aurait pu être plus importante
Alors que Nick Hayek, le CEO du groupe Swatch, s’est à de nombreuses reprises défendu d’avoir organisé une pénurie de MoonSwatch, pour favoriser entre autres l’achat de « vraies » Speedmaster chez Omega plutôt que le modèle à tarif réduit facturé 250 €, le son de cloche est tout autre du côté de Raynald Aeschliman, le président et CEO d’Omega, interrogé le 27 décembre dernier par Esquire UK.
Si ce dernier commence par déclarer que « depuis le début, je n’étais pas certain de connaître un tel succès. Je serais trop arrogant si je vous disais : je le savais ! », la question est de savoir si une fois le succès rencontré, cette pénurie qui dure encore aujourd’hui sur certains modèles de MoonSwatch a été volontairement organisée ou subie.
Et sur ce point la réponse est la suivante : « Vous savez, la production aurait pu être plus importante. Nous voulions fabriquer cette montre avec le savoir-faire de Swatch et nous avons fait attention à tous les détails – du fond de boîte à la façon de cacher la pile. Si ça avait été juste une « collab’, les consommateurs n’auraient pas fait la queue pour l’acquérir. C’est bien plus qu’une collab ».
À la question de savoir si ce lancement aurait pu être mieux anticipé, la réponse de Raynald Aeschliman est claire : « peut-être ». Et concernant la possibilité d’acquérir les MoonSwatch en ligne, le patron d’Omega persiste et signe en déclarant que c’est un choix volontaire de privilégier les ventes dans ses boutiques physiques. C’est dit !
Omega / Swatch : pas de contrôle du marché de l’occasion
Dans le même temps, c’est Nick Hayek, le CEO du groupe Swatch, qui a récemment pris la parole chez nos confrère de Bloomberg CA. La question était de savoir si le groupe Swatch a pour ambition de suivre Rolex dans le marché de la certification de montres de seconde main.
Et la réponse est ici aussi très claire : « Pourquoi devrions-nous nous mêler du marché de la vente de montres d’occasion ? C’est un marché qui se régule tout seul ».
Quant à la question d’investir, comme le groupe Richemont avec le rachat du site Watchfinder, le groupe Swatch ne semble la non plus pas intéressé : « Les consommateurs qui veulent acheter des montres d’occasion peuvent, comme tout autre produit d’occasion, privilégier plusieurs sites ou options. Ils n’ont pas besoin de nous », précise-t-il enfin.
Voilà qui devrait ravir les spéculateurs/investisseurs de Speedmaster, MoonSwatch ou autres montres stars des marques Omega et Swatch ?
Le Gône
11 janvier 2023 à 21 h 15 minImpossible d’avoir le modèle que je voulais, à chaque fois que j’ai été à la boutique de Lyon, jamais en stock et pas de réservation.
Il faut dire que je vais être à cette boutique le samedi à 14h.. quand j’ai le temps quoi. Mais pour avoir une montre Swatch il faut être devant la boutique à 7h00 et faire la queue avec des gens qui ne savent même pas lire l’heure sur une horloge analogique.
J’ai fini par l’avoir ma MoonSwatch. Elle m’a coûté 40€, sur Aliexpress, qui eux ont du stock et de la vente en ligne.
Alexandre H.
11 janvier 2023 à 21 h 21 minMais est-ce une vraie ?
Sur aliexpress, pas sûr.
A.
Émile
12 janvier 2023 à 2 h 58 minDans le cas de la moonswatch… si notre ami est tombé sur une imitation chinoise, il pourra toujours se consoler en se disant qi’il a obtenu un montre de meilleur qualité que l’original (et c’est pas une blague…) .
Gunter
12 janvier 2023 à 15 h 58 min+1
Toto
14 janvier 2023 à 11 h 48 minBonjour, quelle différence entre pénurie organisée ou volontaire ?
Une pénurie peut être volontaire et donc organisée.
Si elle est organisée elle est forcement volontaire.
Le contraire serait involontaire.
Alexandre H.
14 janvier 2023 à 14 h 05 minTrès juste ! Vous avez raison 🙂
Jean
16 janvier 2023 à 8 h 43 minLe public devrait bouder ce genre de pratique ainsi
c’est eux qui ne saurai que faire de leur machins en plastique.