Montres antichoc : Rolex, Patek Philippe et Richemont s’offrent Incabloc

Incabloc n’est clairement pas une technologie connue du grand public. Et pourtant elle est utilisée par bon nombre d’acteurs du marché de l’horlogerie comme Vulcain, Akrone, Panerai, ZRC ou Auricoste. Quelle est son utilité ? Protéger contre les chocs le mouvement des montres mécaniques. Elle a visiblement attisé la convoitise des géants du secteur : Rolex, Patek Philippe et Richemont ont en effet annoncé le rachat de la société suisse Incabloc SA.

Incabloc, késako ?

Incabloc est avant tout une société, créée en 1928 à La Chaux-de-Fonds, en suisse. Elle est à l’origine de différents systèmes d’amortisseurs de chocs qui protègent les axes du balancier des montres mécaniques.

Sur son site web, la société précise que « la majorité des montres mécaniques produites en Suisse intègrent ce système d’amortisseur de chocs. […]. Incabloc SA est le leader incontesté sur le marché des amortisseurs de chocs depuis près d’un siècle ».

Notons d’ailleurs que certaines marques, comme Vulcain, portent directement sur le cadran de leurs montres la mention Incabloc. Cette technologie n’est pas la seule dans l’horlogerie : ETA a son « Etachoc », Seiko mise sur « Diashock » et Citizen sur « Parashock ».

Aujourd’hui, Incabloc développe également d’autres produits, dont des systèmes complets de raquetteries et de mobiles, qui permettent de gagner d’importantes étapes dans la fabrication de mouvements.

Rolex, Patek Philippe et Richemont croquent Incabloc

Suite au départ à la retraite de Wilfred Zutter, le directeur et propriétaire de la société Incabloc, le webzine suisse Bilan nous informe que cette dernière vient d’être rachetée par trois géants de l’horlogerie : Rolex, Patek Philippe et le groupe Richemont, propriétaire de marques de montres comme IWC, Cartier, Jaeger-LeCoultre, Vacheron Constantin, A. Lange & Söhne et Van Cleef & Arpels.

« Wilfred Zutter, qui a annoncé son départ à la retraite, restera au sein de l’entreprise jusqu’à la fin de l’année afin d’assurer la transition avec la nouvelle équipe dirigeante : M. Stéphane Girard, jusqu’ici directeur de production, a été désigné nouveau directeur général », nous précise Bilan.

Le montant de la transaction n’est pas connu, tout comme la répartition des parts dans la société entre les trois acteurs.