Si la plupart des marques horlogères déposent chaque année, ou presque, des brevets pour protéger à la fois leurs innovations technologiques et graphiques, et si ces dépôts ne signifient pas toujours que ces brevets sont synonymes de produits commerciaux associés, ils permettent tout de même de se faire une idée des grandes tendances en matière de Recherche & Développement des marques. C’est aujourd’hui Rolex qui nous partage plus d’informations sur cette R&D, quelques semaines avant la présentation de ses nouveautés 2025.
Rolex : une Oyster Perpetual Land-Dweller en préparation ?
Les aficionados de Rolex connaissent déjà les Sea-Dweller et Sky-Dweller, des montres professionnelles qui sont depuis de nombreuses années au catalogue de la marque suisse. Il apparaît désormais que de nouveaux modèles pourraient sortir sous la marque Land-Dweller, sans doute pour cibler les plus aventuriers des amateurs d’horlogerie.
C’est l’Uspto, le bureau américain des brevets, qui a vendu la mèche dans un document rendu public sur le Web. C’est en effet en novembre 2024 que ce dépôt de marque a été effectué aux États-Unis.
Notons que comme chaque année, Rolex devrait dévoiler début avril de nouveaux modèles pour le premier semestre 2025. Reste à savoir si cette nouvelle marque sera exploitée à cette occasion. Verdict dans quelques semaines.
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Rolex : vers une production industrielle de montres à échappement naturel ?
En parallèle, c’est un autre brevet qui met en avant cette fois une technique de production de montres Rolex, technique qui exploite un échappement naturel pour assurer une meilleure précision.
Comme le rappelle la Société Suisse de Chronométrie, l’échappement est depuis plusieurs siècles le cœur de la montre, la partie qui la fait vivre. L’échappement est primordial dans la qualité réglante. Il entretient en effet les oscillations du balancier et contrôle la transmission de l’énergie du barillet au rouage.
Si l’échappement à ancre est le plus populaire aujourd’hui, et a un meilleur rapport qualité/prix, l’échappement naturel revient peu à peu sur le devant de la scène depuis quelques années. Des marques FP Journe ou Laurent Ferrier exploitent déjà cette technologie dans certaines de leurs pièces.
L’échappement « naturel » a été nommé ainsi par Abraham-Louis Breguet à la fin du 19e siècle. Cet échappement comporte deux roues engrenant l’une avec l’autre, donc tournant inversement, portant chacune coaxialement une roue à dents pointues. Ce sont ces dents qui assurent les repos et les impulsions, et l’ancre (Fig. 24a) n’a qu’une palette.

Le brevet de Rolex nous donne quelques indices sur l’utilisation potentielle de l’échappement naturel sur des montres produites en série. L’objectif est cette fois bien établi : proposer des montres robustes, plus compactes et pouvant donc bénéficier d’un échappement naturel sur des montres produites à grande échelle.
Vous allez voir dans la land dweller un pale clone de la Tissot Prx, en 10 fois plus cher… panne d’inspiration et délire megalo d’un directeur général crapuleux. Voilà le Elon Musk de l’horlogerie suisse qui saborde les valeurs d’un fleuron de l’horlogerie.