L’une des maisons les plus vénérées de l’horlogerie, Universal Genève, renaît de ses cendres après plus d’une décennie d’absence. Rachetée fin 2023 par un consortium mené par Partners Group et CVC Capital Partners (les mêmes fonds d’investissement à l’origine de la relance de Breitling, dirigée par Georges Kern), la marque se prépare à un retour spectaculaire sur le marché en 2026.
Pour faire patienter les collectionneurs et affirmer son positionnement haut de gamme, Universal Genève dévoile la collection « Tribute to Compax », une série ultra-exclusive de six chronographes qui célèbrent le style intemporel du modèle le plus recherché de son histoire : la fameuse « Nina ».
Universal Genève : hommage à l’icône Nina Rindt
Ces six montres sont un hommage à Nina Rindt, icône de style des paddocks de Formule 1 dans les années 1960. Nina portait alors au poignet le chronographe Compax de son mari, le pilote Jochen Rindt. La rumeur veut que l’aiguille des secondes du chronographe ait été remplacée par une version rouge pour une meilleure lisibilité. Surtout, Nina avait personnalisé la montre en la dotant d’un bracelet de type Bund (une large manchette en cuir), transformant l’outil fonctionnel en véritable fashion statement.
Les nouvelles « Tribute to Compax » fraichement dévoilées reprennent ce design légendaire dans un boîtier contenu de 36 mm de diamètre, un format qui s’inscrit dans la tendance actuelle. Les boîtiers sont réalisés en or blanc ou en or rouge 18 carats.

L’Artisanat au service de l’Histoire
Universal Genève place d’emblée la barre très haut, non seulement en s’appuyant sur son héritage, mais en misant sur l’artisanat d’excellence. La marque a choisi la technique la plus prestigieuse pour ses cadrans. Ils sont réalisés en émail Grand Feu, cuit jusqu’à dix fois à plus de 800 °C. Cette méthode, complexe et risquée, garantit une couleur d’une profondeur inaltérable. Les six cadrans sont déclinés du blanc opaque au bleu et marron translucide.
Le bracelet Bund a quant à lui été repensé par le maître maroquinier japonais Satoru Hosoi (Meilleur Ouvrier de France 2015). Ses créations, composées de trois bandes de veau cousues, offrent une version plus élégante et moins martiale du bracelet original. Au cœur des montres bat un calibre Universal 281 à remontage manuel. Il ne s’agit pas d’une réédition, mais de mouvements d’archives de l’époque Compax, entièrement restaurés. Ces chronographes à roue à colonnes et à remontage manuel offrent une réserve de marche de 36 heures et soulignent l’attachement de la nouvelle direction à l’excellence mécanique d’antan.
Une pièce de collection à un prix exorbitant
Cette série Tribute to Compax est limitée à seulement six montres au total (deux séries de trois pièces), disponibles exclusivement sur demande. Le prix, fixé à 135 000 euros le set complet, a suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux.
Il est important de noter que les fonds récoltés seront reversés à l’École d’horlogerie de Genève. Si le prix est astronomique pour un « simple » chronographe, ce lancement s’apparente davantage à un coup marketing stratégique pour réaffirmer le statut historique et l’ambition haut de gamme d’Universal Genève avant son lancement officiel en 2026. Georges Kern, PDG de la marque, voit dans cette réinterprétation un des piliers fondateurs de la renaissance de la maison.







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